Todavía, 2002
pour 11 instrumentistes [fl, cl, bsn, cor, hp, 1 perc, 2vln, vla, vc, ctb]
durée : 15′
Commande du Ministère de la Culture de France.
Notes de programme
Una posibilidad mayor: dejar siempre un lugar para la palabra Todavía. Un contrapeso anticipado del silencio total. Hay palabras que aumentan nuestra capacidad respiratoria, como otras la disminuyen.
Roberto Juarroz « Fragmentos verticales »
Une possibilité majeure : laisser toujours une place pour le mot Encore. Un contrepoids anticipé du silence total. Il y a des mots qui augmentent la capacité de notre souffle, comme d’autres la diminuent.
Roberto Juarroz « Fragments verticaux »
L’œuvre est structurée à partir de lignes et de figures qui se transforment en s’opposant et se complétant. D’une part, des lignes contrapuntiques expressives, qui s’entremêlent et se développent, créant un magma ascendant, un souffle. D’autre part, des figures rythmiques et mélodiques joyeuses mais incisives qui dialoguent et se promènent avec des apparences variées soit présentées en éléments instrumentaux singuliers, soit étirées, devenant alors des textures mobiles orchestrées. L’œuvre est conçue en sections ininterrompues dont les tempos sont issus d’un enchaînement de modulations rythmiques. Ces modulations agissent d’une certaine façon, comme un mécanisme permettant un renouvellement du discours tout en donnant l’unité à l’œuvre. En même temps, les sections créent le cadre et permettent le dialogue entre les éléments contradictoires.
Ce commentaire n’explique cependant pas ou très peu les enjeux de l’œuvre. Seule l’écoute peut élargir et faire comprendre de façon subjective d’autres possibilités pour la perception, augmentant ainsi « la capacité de notre souffle ».
Création : Ensemble 2e2m, 10 juin 2002, Le Trianon, Paris